Le Pèlerin

17h50, c'est l'heure du Balbu!

10 Septembre 2012 , Rédigé par Le Pèlerin Publié dans #Observations aux Franches-Montagnes

 

Ceux qui suivent chaque année la migration aux Sommêtres avec nous le savent: en fin de journée, c'est l'heure du Balbu. Allez comprendre: l'heure à laquelle passe le Balbuzard pêcheur. En général, après une longue et fatigante journée d'observation, on range enfin son matériel, jumelle, appareil photo, téléscope, trépied... et c'est là que passe enfin L'OISEAU qu'on a attendu toute la journée. Exaspérant, parfois! Mais la joie d'avoir pu enfin observer le Balbu, ou des cigognes noires, ou un Busard xyz, une belle lignée de Cormorans reste. Les photos, ma foi, attendront.

 

Dimanche 9 septembre, en fin de journée, nous décidons d'aller faire un petit tour près de chez nous, aux les endroits habituels que nous aimons bien fréquenter en automne. Nous nous rendons donc en premier lieu à La Fin des Plainbois, juste à l'Ouest du village des Enfers. Il est environ 17h40 lorsque nous arrivons sur place. Première chose à faire, sortir notre fille de la voiture pour qu'elle ne hurle pas trop fort et qu'elle puisse aller herser toutes les taupinières. Seconde chose: sortir les jumelles, le trépied, le téléscope. Enfin, commencer à scruter l'horizon, les balles de regain toutes fraîche et les piquets à la recherche d'éventuels oiseaux migrateurs. A peine 10 minutes après, Stéphane observe les Crécerelles au téléscope, et moi, entre deux "vidages" de mains pleines de terres de la petite terrasseuse de 15 mois, j'en profite pour regarder deux Milans royaux s'en prendre à un autre. Vite, un coup d'oeil, et oh surprise, ce n'est pas un Milan. Petit moment d'hésitation, car ce n'est pas si ordinaire de voir un Balbuzard en-dehors de zones humides, étangs et rivières. C'est bien un Balbu qui passe par là. Il est 17h50. Les photos sont très moyennes, mais permettent de distinguer l'oiseau et ses très longues ailes, en comparaison avec les Milans.

 

balbuzard pecheur 12-09-09 00

Un peu plus grand qu'un Milan, pâle dessous, un trait brun qui barre les yeux... c'est typique! Yahou!

 

 

Ce n'est pas si courant de pouvoir comparer directement et si facilement la taille du Balbuzard avec celle d'un Milan royal. On remarque tout de suite la différence, qui ne tient pas au corps lui-même, mais dans la longueur des ailes.

 

balbuzard pecheur 12-09-09 03

 

 

Première observation du Balbu aux Plainbois, chouette. On a bien fait de sortir ce soir et de venir directement ici.

 

On continue nos obervations. Plusieurs Faucons crécerelles sont perchés sur les balles de regain, d'autres font du St-Esprit. On trouve des Milans royaux, des Buses variables... On cherche encore et toujours les éventuels Traquets motteux et/ou Tariers des Prés sur les tas de fumier (hé oui...) ou dans le champ de maïs pas loin. Stéphane scrute les prés et les champs. Viviane, comme d'habitude, court après le lutin et entre deux poignées de terre (encore!!!) ou de cailloux, lève les yeux vers le ciel. Oups!! Vite vite, les jumelles: ce sont bien deux Cigognes noires qui prennent l'ascendant juste au-dessus de nos têtes. Il est 18h.

 

cigogne noire 12 09 09 00

 

 

A priori, il s'agit d'un adulte (à droite) et d'un jeune (à gauche). L'adulte a le bec et les pattes rouges, et les plumes en mauvais état. Le juvénile n'a ni les pattes ni le bec rouges. Son plumages est également en parfait état, hormis quelques plumes qui n'ont pas encore atteint leur longeur définitive. Voici ci-dessous une photo de l'adulte et du juvénile.

 

cigogne noire 12 09 09 05

Pattes rouges, bec rouge, plumes en mauvais état (effilées et cassées): c'est un adulte

 

 

cigogne noire 12 09 09 02

Bec et pattes de couleurs plus sombre, jaune-vert, un plumage parfait: à priori, c'est un jeune de l'année

 

 

Une fois de plus, rien à dire, on a bien fait de sortir et de choisir cet endroit. Superbes observations! Et vive la photo numérique, qui permet de distinguer bien des détails qui passeraient tout à fait inaperçus sinon.

 

Encore quelques minutes d'observations, et nous trouvons enfin un Traquet motteux et un Tarier des prés. Ils sont très souvent au rendez-vous à cette saison dans les champs et prés présentant encore des herbes hautes et/ou sèches. Ils sont toujours agréables à voir. Pas de photo pour le moment, ils étaient un peu loin.

 

Finalement, un peu plus tard (il est 18h15), c'est enfin Stéphane qui trouve un Busard des roseaux houspillé par des Milans. Il est loin, et nous n'aurons pas de photos.

 

Après encore un temps d'observation sans nouveautés (faut pas exagérer non plus!), nous nous rendons Sur le Vélie, à l'Est des Enfers. Là, rien de très spécial. Seuls 4 Traquets motteux nous divertissent. Au retour en voiture, Stéphane réussit à tirer le portrait de l'un d'eux. Comme beaucoup d'oiseaux, ils ont moins peur des voiture que des humains à deux pattes...

 

traquet motteux 12 09 09 05 01

 

 

Texte: V. Froidevaux

Photos: S. Theytaz

 

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