Un peu d'ornitho en Valais
Il y a une semaine, nous avons passé un week-end dans les mayens de Conthey à la recherche de quelques spécialités locales. Malheureusement, la saison ne nous paraît pas très avancée et le
retour de certains migrateurs se fait attendre. Mais quel plaisir d'entendre le chant mélancolique des Mésanges alpestres. Une ribambelle de Rougegorges se réserve un territoire à grand renfort
de vocalises et un couple de Sittelles torchepot squatte le pommier. Un migrateur est quand même arrivé sur les lieux : le Torcol fourmilier.
A l'affût bien avant le lever du soleil, j'espère le passage d'un ou deux chevreuils. Ils ont leurs habitudes et fréquentent régulièrement un pré bien précis. En attendant, je profite des 3 espèces de Grives tandis qu'un Rougequeue noir pour le moins culotté vient se poser un bref instant sur mon téléobjectif.
Photo de droite: Grive litorne |
Grive draine
Grive musicienne
Et bien sûr, c'est quand je m'y attends le moins que deux chevreuils surgissent de la lisière au galop et passent à quelques mètres sans s'arrêter, juste le temps de faire 2 photos. Bof! Pas terrible. Ce sera pour une prochaine fois.
|
De retour au mayen, je retrouve les mésanges noires, bleues, charbonnières et nonnettes inspectant les murs de la bâtisse à la recherche d'une anfractuosité pour une prochaine nidification.
Mais c'est sur le bouleau que certains oiseaux ont un comportement pour le moins inhabituel.
La Mésange nonnette vient se délecter de la sève qui suinte par endroits, imitant un papillon Morio pour lequel ce mode alimentaire est plus dans ses mœurs.
|
|
La Mésange bleue fait de même, mais comme elle est plus coquette que la nonnette, elle s'est mise un peu de gel "L sève de l'Oréal" sur sa chevelure bleue.
Sur le pommier, la sève non pas végétale mais plutôt animale, voir même bestiale agit sur le mâle de Sittelle torchepot. C'est le printemps.
|
Reste à savoir si le couple va utiliser la cavité dont l'entrée est maçonnée ou la loge voisine de 50 cm où un couple avait niché au printemps 2002 (photo ci-dessous).
|
En fin de journée, un lézard (des murailles ou vivipare?) timide au début, vient finalement s'allonger de tout son long pour profiter des derniers rayons de soleil avant que ce dernier ne
disparaisse derrière la montagne. Au loin, retentira alors le chant de la Chouette de Tengmalm.
Stéphane (toutes les photos sont de l'auteur)
Commenter cet article