Une matinée à Biaufond (28.02.2010)

Le rideau s’est baissé… "Silence en coulisses" a fini de flatter nos zygomatiques. Un petit café, une tourte aux 3 arômes et nous (ce n’est pas moi Roi, Duc ou que sais-je encore mais moi et mon épouse) voilà partis pour les rives du Doubs. Il pleut légèrement. Le vent est violent. De nombreux débris finissent sur le bitume. Dans la nuit de Biaufond, une seule lumière, rosée, signale le restaurant. Les cris des foulques et grèbes hantent les lieux. La Hulotte est déjà couchée. Dormons…



Au réveil, la journée s’annonce sombre. Un peu après 8 heures, une fenêtre météo s’ouvre. Il est temps de quitter la couette…
Alors débute la quête de l’oiseau rare… Je scrute aux jumelles puis avec la longue-vue. Rien de très particulier. Par contre, il y a du monde. Voici quelques infos sur les oiseaux rencontrés.

La maîtresse des lieux est la Foulque macroule. Je ne les compte pas mais j’estime qu’il y en a au minimum 250. Les Canards colverts sont aussi en nombre et très bruyants : poursuites, persifflage. C’est ma copine, non, c’est la mienne: le quotidien quoi.  La Grive draine lance ses premiers chants de l’année. Ils ne sont pas encore très soutenus. Quatre Milans royaux tachent le ciel. Ils jouent avec le vent. Quatre Grands Cormorans quittent les eaux et s’élèvent tant bien que mal dans les cieux à grands coups d’ailes. Deux groupes de Grèbes castagneux (5 et 9) longent les rives, disparaissent et réapparaissent sans cesse. Une bonne dizaine de Grèbes huppés font la noce…..Parades, jeux de tête, cris, confrontation corporelle. C’est le temps des amours. Les neuf Cygnes, tubercul…hé !  vaquent à leurs occupations matinales : toilette, barbotages. Deux d’entre eux arborent encore un plumage juvénile.  A tout bout de champ, un Héron cendré passe, s’envole, lance son cri rauque. Les Nordiques, j’allais presque dire les Bataves, sont encore là. Je compte 39 Fuligules milouins dont seulement 4 femelles. Où donc sont passées ces dames…infidèles…. ? Chez les Fuligules morillons, c’est moins catastrophique au niveau répartition des sexes : 20 mâles et 13 femelles sont regroupés.  Une Buse variable vient voir ce qui se passe. Une Mésange bleue entame la chansonnette et une Bergeronnette des ruisseaux va et vient. Saturnin, un canard domestique blanc, se tient près de la berge en compagnie de quelques Canards colverts.

Photo Jelub

Photo Jelub

En amont du pont je retrouve certaines espèces mais également 13 Harles bièvres (dont 3 mâles).
Sur l’étang, il n’y a pas grande activité. Une Grande aigrette fuit rapidement à mon approche. Sur les rives, deux Mésanges nonnettes alarment comme si elles défendaient déjà un nid… ! Un Merle noir essaie de passer inaperçu. Cinq Mésanges charbonnières imitent les Italiennes au balcon. Un Rougegorge joue à cache-cache. Un peu plus loin, la Mésange huppée et la Sittelle torchepot sont repérées à leurs cris. Un Troglodyte mignon lance son chant puissant. Quelques Pinsons des arbres se manifestent ici et là.

Les hauts épicéas servent de base de reproduction  aux Hérons cendrés. Je compte 8 individus,  5 nids dont quatre me paraissent occupés. C’est qu’elles sont précoces (dans la saison bien entendu) ces bestioles pour se reproduire. Impassibles, certains hérons sont plantés sur une branche. D’autres sont déjà sur le nid et regardent dans le nid voisin…. !

Le soleil fait son apparition. Je sors mon appareil photo pour vous offrir quelques clichés.

                                                                                                                                                                               Photo Jelub

Jelub