Par monts et par vaux - Réserve naturelle de Pouta Fontana
Chaque année au printemps, je passe quelques jours en Valais pour rendre visite à ma famille, mais aussi pour effectuer l'une ou l'autre randonnée dans ce "merveilleux canton".
Côtoyer de drôles d'oiseaux est possible au sein de ma famille (dont je suis moi-même un drôle de spécimen) mais ces rencontres et retrouvailles toujours très sympathiques ne sont pas le thème de
cet article. Vous allez m'accompagner en balade ornitho dans la vallée du Rhône, puis camp de base à mi-coteau, pour terminer par une ascension de... 300 mètres (à lire dans les articles
suivants).
Fin d'après-midi. Observation dans la réserve naturelle de Pouta Fontana près de Grône. Tous les volatiles habituels sont présents à plus ou moins grande distance mis à part un oiseau bleu. Il se
pose et se balance sur une tige de roseau.
Le martin-pêcheur scrute à gauche, à droite et s'envole à la recherche d'un perchoir plus stable.
Il n'y a pas que la végétation qui ondule sous les sporadiques rafales de vent. Une foulque macroule le fait très bien avec son popotin, ce qui attire très rapidement son mâle pour un
accouplement.
Le devoir conjugal accomplit, pas question de se reposer. "Allez hop! Au boulot mon gars! Il y a un nid à consolider…
…sinon le fruit de notre amour risque de prendre l'eau."
Dans les uniques et derniers rayons de soleil de la journée, un héron cendré a décidé d'une partie de pêche à portée de téléobjectif.
Une courte nuit de sommeil et me revoilà à pied d'œuvre au même endroit. On reprend les mêmes et on recommence ou presque. Le martin-pêcheur fait à nouveau une halte sur le même roseau. Une
Rousserolle effarvatte entonne encore et encore son chant saccadé.
Je retrouve dame Foulque sur son nid
pendant que son mâle, et quel mâle, chasse un intrus venu voir d'un peu trop près.
C'est que justement, durant la nuit, il s'est passé quelque chose.
Passe une Aigrette garzette (il y en a trois en tout) qui a trouvé de quoi se sustenter.
Ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux du héron qui va rejoindre l'endroit prometteur en poissons.
L'Aigrette garzette est continuellement pistée par un Cygne tuberculé. Visiblement il doit la prendre pour une concurrente à cause de sa robe immaculée. Se percher en hauteur lui donne un peu de
répit.
Ce qui ne dissuade pas le gros volatile de se faire menaçant en battant des ailes sous l'incygnifiante aigrette, en espérant qu'elle quitte les lieux.
Je les laisse à leurs chamailleries pour rejoindre sur le coteau les mayens de Conthey, mon camp de base pour quelques jours.
Texte et photos: Stéphane Theytaz
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