Le Pèlerin

Sortie dans le Drugeon - 12 mai 2012

24 Juin 2012 , Rédigé par Le Pèlerin Publié dans #Sorties et activités

 

Samedi matin 12 mai, 8 courageux énergumènes quittent les Franches-Montagnes en direction de Pontarlier pour une journée d'observation des oiseaux dans le Drugeon. Il m'est bien sûr impossible de commenter cette virée sans évoquer la devise incontournable de notre association: la pluie du matin n'arrête pas le Pèlerin. Je serais tenté d'ajouter: la pluie, le froid et la bise...

 

Quelques sympathiques observations nous font oublier la météo maussade. A commencer par un vol pour le moins inattendu d'une vingtaine de goélands leucophées. Sur les étangs, des hirondelles rustiques, de fenêtre et l'une ou l'autre de rivage virevoltent tandis que les martinets noirs passent en trombe. Les canards colverts, fuligules morillons et un milouin ne portent que peu d'attention à la pluie. 3 guiffettes noires tentent une partie de pêche de leur vol ondulant, voir nonchalant. Une rousserolle effarvatte égrène son chant aussi saccadé que les mouvements du roseau sur lequel elle est accrochée. Milan noir et buse variable profitent de la bise pour s'élever sans trop se fatiguer.

 

Les pâturages sont barrés, c'est le cas de le dire, par un nombre incalculables de piquets. Ce qui convient à merveille aux tout aussi abondants tariers des prés qui n'ont que l'embarras du choix pour se percher. Les pipits farlouses nous offrent quelques démonstrations de leur vol "en parachute" pendant qu'un peu plus loin résonne le chant du bruant des roseaux. Des cris flûtés annoncent l'arrivée de deux courlis cendré.

 

Apparition surprise en plein après-midi au milieu d'un pâturage: une biche s'approche à une cinquantaine de mètre de notre petit groupe. Elle semble totalement déboussolée, ne sachant pas trop ou aller. Visiblement essoufflée, la gueule grande ouverte, elle fuit nous ne savons quoi. Finalement, le "cerf vidé", fatigué, trouve refuge dans un grand bosquet tout proche.

 

Nous persévérons et espérons l'aigle pomarin, la pie-grièche grise, une bécassine des marais ou un éventuel faucon kobez migrateur mais en vain. Nous nous contentons des habituels passereaux  que sont les chardonnerets, fauvettes à tête noire ou la plus rare mésange boréale.

 

Une coche tout de même pour Dédé, notre grandissime président à vie ANFM: il observe sa première fauvette grisette. Et ce n'est pas tout, il découvre aussi et ne se privera pas de le répéter tout au long de la journée que Martial est meilleur ornithologue que Stéphane.

Ok! D'accord, mais Stéphane n'a pas attendu d'avoir 60 balais pour observer sa première fauvette grisette. Et toc!

 

Vous l'aurez compris, si le soleil n'a pas daigné montrer le moindre de ses rayons, il y avait de la chaleur dans les dialogues hauts en couleur des participants. Une de ces sorties comme on les aime. Alors avis aux amateurs, si vous voulez passer une bonne journée d'observation dans la convivialité, inscrivez-vous à nos prochaines sorties et ne tenez pas compte de la météo. La pluie du matin n'arrête pas le Pèlerin.

 

Theytaz Stéphane


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